Le portail des visas biométriques du Cameroun est en panne, le Burkina Faso lance sa propre plateforme

Le ministère camerounais des Relations extérieures a récemment annoncé que le portail numérique des visas du pays était inaccessible dans certains pays, frustrant les voyageurs cherchant à se rendre dans ce pays d'Afrique centrale.

Dans un communiqué, le ministre délégué chargé de la Coopération avec le Commonwealth, Félix Mbayu, a regretté cet incident, affirmant que des mesures étaient prises pour un retour rapide à la normale. Il s'est également excusé pour les inconvénients que cette évolution a causés aux demandeurs de visa.

Entre-temps, il a déclaré qu'un portail alternatif avait été créé pour servir les candidats dans les pays où la plateforme originale ne fonctionnait pas.

Les pays concernés par la fermeture du portail n'ont pas été divulgués, et la raison précise de l'arrêt du portail n'a pas été mentionnée. Mbayu n'a évoqué que des problèmes techniques, mais certains utilisateurs soupçonnent une éventuelle cyberattaque.

Des services similaires sur un portail gouvernemental numérique au Kenya ont récemment été perturbés en raison d'une cyberattaque signalée.

Le portail camerounais des visas biométriques est devenu opérationnel en mai, mais de nombreux utilisateurs ont signalé des difficultés à utiliser la plateforme quelques semaines seulement après son lancement. Les autorités avaient déclaré à l’époque qu’il n’y avait aucune raison de s’alarmer.

Parallèlement, le Burkina Faso a lancé ce mois-ci son propre portail numérique de demande de visa, devenant ainsi le troisième pays africain à le faire cette année après le Cameroun et la Guinée équatoriale, rapporte la publication technologique We Are Tech Africa. La Guinée équatoriale a lancé son système de visa numérique le 1er juillet.

Selon le média, la plateforme du Burkina Faso a été lancée le 17 août dans la capitale Ouagadougou lors d'une cérémonie présidée par le ministre délégué chargé de la Sécurité, Mahamadou Sona, accompagné d'autres membres du gouvernement militaire de ce pays d'Afrique de l'Ouest.

Lors d'une conférence de presse après le lancement de la plateforme intitulée « eVisaburkina », la ministre de la Transformation numérique, des Postes et des Communications numériques, Aminata Zerbo-Sabané, a déclaré que cette décision constituait un pas de géant du gouvernement dans ses efforts de numérisation des services gouvernementaux.

« Cette plateforme s'inscrit dans la volonté du gouvernement de mettre le numérique au cœur de notre administration. En plus de pouvoir gérer ces flux, nous disposerons de données et de statistiques fiables dans ce domaine important », a déclaré Zerbo-Sabané.

Les responsables ont exprimé leur optimisme quant au fait que le nouveau système de visa aidera le gouvernement à lutter contre la criminalité, à mieux surveiller les tendances en matière d'immigration et également à optimiser la collecte des revenus grâce au processus rationalisé de délivrance de visa.

Les frais de visa varient de 55 $ à 174 $.

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